C'est l'histoire d'une petite pierre qui rencontre l'eau… et la peau. Elle se met à mousser et à blanchir d'écume et de volutes parfumées. C'est — pierre qui mousse — !
Née sur un plateau, celui du Larzac précisément, au cœur du parc naturel régional des Grands Causses. Il me paraît tout naturel d’aller vers un retour à la terre après avoir passé plus de dix ans en région Parisienne.
Je parle de la terre mais il s’agit surtout des cailloux et de la roche sur lesquels s’édifiaient les lieux de mon enfance.
Donc de la pierre.
Cette « pierre » (le savon) qui peut devenir magique avec un filet d’eau, dont la mousse me faisait de longs gants blancs lorsque j'étais enfant.
De ces grands espaces, je suis allée m’entasser dans la capitale pour étudier le graphisme que j’ai pratiqué quelques 8 années. Puis, ras-le-bol de l’ordinateur, saturation d’écrans. Je sais faire des choses de me mains et cela faisait trop longtemps que je n’en n’avait pas eu l’usage.
Cherchant par divers moyens d’aller vers le zéro-déchet. Après quelques recherches et beaucoup d’essais le savon est devenu comme une évidence. C’est quelque chose de toujours utile, mais aussi éphémère, qui sent bon et qui éveille les sens.
Travailler le savon de façon artisanale, en respectant le temps que demande chaque étape, comble ma quête de sens.
Je tire mon nom — pierre qui mousse — de l’un des textes de Françis Ponge dans Le Savon qui je doit dire m’a beaucoup inspirée. Après guerre, Francis Ponge jubile rien qu’à l’évocation du Savon, dont il a été privé longtemps.
Je fabrique des savons solides et d’autres cosmétiques écologiques dans cette vision de la beauté d’un objet jubilatoire et éphémère.
Je vous souhaite la bienvenue ici.
Valérie, la savonnière.